mardi 15 février 2011

RANGO

On le sait, le cinéma d’animation est, depuis l’ère Pixar, un genre aussi apprécié des enfants que des adultes. Rango n’échappe pas à la règle, loin de là. Ultra référencé et plus sombre que les films d’animation habituels, il ravira surtout les plus grands par son sous-texte freudien et ses nombreux clins d’œil. Grâce à la métaphore du caméléon, animal polymorphe par excellence, c’est ici la thématique de la personnalité qui est abordée. Rango, dramaturge reptilien à la recherche de son identité, se retrouve catapulté dans le désert Mojave et devient grâce à sa verve inimitable le shérif de Dirt Town. Notre héros ainsi plongé dans un univers inconnu pourra enfin se créer un personnage à la hauteur de ses ambitions. Conte philosophique narré par un chœur antique de hiboux Mariachis, le film de Gore Verbinski (le Cercle, Pirate des caraïbes) a mis de côté la 3D préférant se concentrer sur une narration ciselée, des personnages fouillés et des séquences d’action bourrées d’humour. Citant à l’envie Las Vegas Parano, Arizona junior ou Apocalypse now, Rango, en plus d’être du pur bonheur animé, est d’ors et déjà un des grands films de l’année.

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