mercredi 23 février 2011

Sebastian//Total


SEBASTIAN TOTAL (X rated)
envoyé par revenge001. - Clip, interview et concert.
Finaly this is the new video i directed for Sebastian's oficial debut album "Total". Enjoy it! Or maybe not...

mardi 15 février 2011

RANGO

On le sait, le cinéma d’animation est, depuis l’ère Pixar, un genre aussi apprécié des enfants que des adultes. Rango n’échappe pas à la règle, loin de là. Ultra référencé et plus sombre que les films d’animation habituels, il ravira surtout les plus grands par son sous-texte freudien et ses nombreux clins d’œil. Grâce à la métaphore du caméléon, animal polymorphe par excellence, c’est ici la thématique de la personnalité qui est abordée. Rango, dramaturge reptilien à la recherche de son identité, se retrouve catapulté dans le désert Mojave et devient grâce à sa verve inimitable le shérif de Dirt Town. Notre héros ainsi plongé dans un univers inconnu pourra enfin se créer un personnage à la hauteur de ses ambitions. Conte philosophique narré par un chœur antique de hiboux Mariachis, le film de Gore Verbinski (le Cercle, Pirate des caraïbes) a mis de côté la 3D préférant se concentrer sur une narration ciselée, des personnages fouillés et des séquences d’action bourrées d’humour. Citant à l’envie Las Vegas Parano, Arizona junior ou Apocalypse now, Rango, en plus d’être du pur bonheur animé, est d’ors et déjà un des grands films de l’année.

The Fighter

On connaît la fascination de l’Amérique pour les Biopics, ces histoires vraies, parfois incroyables, qui commencent en général mal avant d’atteindre l’apothéose. Faute d’Histoire propre, les USA se sont créés une mythologie contemporaine, à grand renfort de destins contrariés et de Succes-stories ordinaires amplifiée par un amour immodéré pour la rédemption, valeur chrétienne par essence dont le film de boxe en serait la parabole idéale. Égrainant les motifs forts d’une nation encore adolescente (le travail, la pugnacité, le mythe du self made man), David O’Russel se sert jusqu’à la caricature des convictions de l’Amérique profonde pour arriver à ses fins : Émouvoir par le sensationnel du quotidien, spectaculariser le commun. Reprenant un schéma qui s’inspire autant de Rocky que de Raging Bull ou The Wrestler (on en est quand même très loin), ce Fighter nous plonge donc dans l’univers white trash de deux frangins boxeurs, l’un, star du passé accro au crack et l’autre, éternel second couteau qui hésite à prendre la place de l’aîné. Le résultat donne un film bourré de pathos, qui enfile les clichés à vitesse grand V. Très honnêtement, cette histoire vraie se regardera mieux en dvd.

Never let me go

Mark Romanek, clipeur star des années 90, se libère film après film de ce qui a fait sa marque de fabrique : Un style agressif et explosif toujours dans la force et la puissance. De moins en moins démonstratif, son nouveau film pèche au contraire par excès de retenu. Avec Never let me go, le réalisateur s’adonne à la contemplation en se tournant vers des motifs K.Dickien au moment même où la controverse autour des bébés-médicaments refait surface. Adaptant une nouvelle de l’écrivain japonais Kazuo Ishiguro, il nous conte l’histoire d’amour contrariée de Kathy et Tommy, nés et élevés en batterie afin de servir de donneur d’organes. Sorte de Bienvenue à Gattaca expurgé d’imagerie futuriste, le film, s’il reste bel et bien dans le champs de la science fiction, louche perpétuellement vers le réalisme poétique en recyclant l’esthétique de Breaking the waves sans toutefois jamais lui arriver à la cheville. On attend déjà le prochain.