mardi 15 février 2011

The Fighter

On connaît la fascination de l’Amérique pour les Biopics, ces histoires vraies, parfois incroyables, qui commencent en général mal avant d’atteindre l’apothéose. Faute d’Histoire propre, les USA se sont créés une mythologie contemporaine, à grand renfort de destins contrariés et de Succes-stories ordinaires amplifiée par un amour immodéré pour la rédemption, valeur chrétienne par essence dont le film de boxe en serait la parabole idéale. Égrainant les motifs forts d’une nation encore adolescente (le travail, la pugnacité, le mythe du self made man), David O’Russel se sert jusqu’à la caricature des convictions de l’Amérique profonde pour arriver à ses fins : Émouvoir par le sensationnel du quotidien, spectaculariser le commun. Reprenant un schéma qui s’inspire autant de Rocky que de Raging Bull ou The Wrestler (on en est quand même très loin), ce Fighter nous plonge donc dans l’univers white trash de deux frangins boxeurs, l’un, star du passé accro au crack et l’autre, éternel second couteau qui hésite à prendre la place de l’aîné. Le résultat donne un film bourré de pathos, qui enfile les clichés à vitesse grand V. Très honnêtement, cette histoire vraie se regardera mieux en dvd.

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