mardi 15 février 2011

Never let me go

Mark Romanek, clipeur star des années 90, se libère film après film de ce qui a fait sa marque de fabrique : Un style agressif et explosif toujours dans la force et la puissance. De moins en moins démonstratif, son nouveau film pèche au contraire par excès de retenu. Avec Never let me go, le réalisateur s’adonne à la contemplation en se tournant vers des motifs K.Dickien au moment même où la controverse autour des bébés-médicaments refait surface. Adaptant une nouvelle de l’écrivain japonais Kazuo Ishiguro, il nous conte l’histoire d’amour contrariée de Kathy et Tommy, nés et élevés en batterie afin de servir de donneur d’organes. Sorte de Bienvenue à Gattaca expurgé d’imagerie futuriste, le film, s’il reste bel et bien dans le champs de la science fiction, louche perpétuellement vers le réalisme poétique en recyclant l’esthétique de Breaking the waves sans toutefois jamais lui arriver à la cheville. On attend déjà le prochain.

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