dimanche 5 décembre 2010

SOMEWHERE


Sofia Coppola fait partie de ces cinéastes qui n’ont d’autres préoccupations que de s’adresser à une audience déjà conquise. Modasses, musiciens et autres branchés se ruent invariablement sur ses films, tous identiques, et dont l’unique originalité réside dans le déplacement géographique de leur (non) action. « Somewhere » n’échappe pas à la règle même si il est à ce jour son film le plus aboutit. Utilisant une fois de plus la contemplation et l’introspection, la réalisatrice livre une partie de sa propre enfance par le biais de la relation qui unit ses deux protagonistes. Règlement de comptes sur fond de gentille décadence, « Somewhere » décrit la vacuité de la vie d’un acteur désabusé et son rapport adolescent à sa fille en pleine éclosion. Rappelant par moments la série « Californication », l’humour en moins, le film oscille entre chronique oisive et tranches de vies jet set pour un résultat en dents de scie. Mais voilà, refusant le spectatculaire à tout prix, Coppola touche parfois à l’ennui. Reste une direction artistique irréprochable qui va, à coup sûr, faire les beaux jours des pages modes des prochains numéros du Vogue Français.

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