mardi 21 décembre 2010

TOP 2010

A SERIOUS MAN
KABOOM
TAMARA DREW
AMER
FIN DE CONCESSION
THE HUMAN CENTIPEDE
CHATROOM
THE SOCIAL NETWORK
I LOVE YOU PHILIP MORRIS
A SINGLE MAN
TOY STORY 3
RUBBER
LE NOM DES GENS
SCOTT PILGRIM vs THE WORLD
FAITES LE MUR
KICK ASS
SIMON WERNER A DISPARU
DANS SES YEUX
BAD LIEUTENANT

dimanche 5 décembre 2010

Harry Brown


Attention, film coup de poing. Surfant sur la vague sécuritaire qui envahit l’Europe depuis plusieurs années, « Harry Brown » reprend un sous-genre qui a fait florès dans les années 70 grâce à Charles Bronson et sa saga « Death Wish » : le vigilante. Sorte de « Gran Torino » made in UK, le film, poisseux à souhait, dépeint une Angleterre laissée aux mains de petites frappes sans foi ni lois. Harry, ancien marine à la retraite va voir son existence transformée le jour où son meilleur ami se fait assassiner. Après Clint Eastwood l’an passé, Michael Caine se révèle époustouflant en papi flingueur solitaire et déterminé. Bouleversant du premier au dernier plan, le comédien ne cesse, à 77 ans, de nous impressionner. Rien que pour ça, on se doit d’y aller.

SOMEWHERE


Sofia Coppola fait partie de ces cinéastes qui n’ont d’autres préoccupations que de s’adresser à une audience déjà conquise. Modasses, musiciens et autres branchés se ruent invariablement sur ses films, tous identiques, et dont l’unique originalité réside dans le déplacement géographique de leur (non) action. « Somewhere » n’échappe pas à la règle même si il est à ce jour son film le plus aboutit. Utilisant une fois de plus la contemplation et l’introspection, la réalisatrice livre une partie de sa propre enfance par le biais de la relation qui unit ses deux protagonistes. Règlement de comptes sur fond de gentille décadence, « Somewhere » décrit la vacuité de la vie d’un acteur désabusé et son rapport adolescent à sa fille en pleine éclosion. Rappelant par moments la série « Californication », l’humour en moins, le film oscille entre chronique oisive et tranches de vies jet set pour un résultat en dents de scie. Mais voilà, refusant le spectatculaire à tout prix, Coppola touche parfois à l’ennui. Reste une direction artistique irréprochable qui va, à coup sûr, faire les beaux jours des pages modes des prochains numéros du Vogue Français.

samedi 4 décembre 2010

Je suis un no man’s land


Il est amusant de constater à quel point en France l’appareil critique abreuve le cinéma de piètre metteurs en scènes. Thierry Jousse , ancien rédacteur en chef des Cahiers qui n’a jamais eu sa langue dans sa poche (on lui doit notamment la polémique inepte autour du sublime film «Les Patriotes » d’Éric Rochant), n’échappe pas à la règle. Son deuxième forfait, qui navigue à vue entre «Un jour sans fin», «Being John Malkovitch» et «La soupe aux choux», tente de nous faire pénétrer dans la peau de Philippe Katerine, rock star grand-guignolesque qui, à la suite d’un quiproquo (Judith Chemla, merveilleuse en fan hystérique), se retrouve incapable de quitter son village natal. Fantaisie douce-amère qui louche souvent sur le travail des frères Larrieu, le film se laisse regarder sans pour autant jamais captiver. Un essai qui se veut singulier mais qui malheureusement ne décolle jamais.